Bien le bonjour
Déjà membre Veepee ?
2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | 2011 | 2010 | 2009 | 2008 | 2007
Paru le 26 Novembre dans Entreprise romande
Arthur Dauchez : "Le e-commerce nécessite plus que d'autres secteurs d'activité d'acquérir un capital-confiance important auprès des consommateurs."
"eboutic.ch est le premier site de ventes privées en Suisse."
Derrière cette affirmation affichée dès la page d'accueil du site, se cache une entreprise qui a démarré son activité il y a trois ans. Deux associés sont aujourd'hui à la tête de cette société de e-commerce basée à Lausanne : Laure de Gennes et Arthur Dauchez.
Une vente privée, comment ça marche ? Comme une vente normale, saut qu'elle est réservée à des personnes qui se sont préalablement inscrites pour en profiter, sans obligation d'achat. Vêtements, voyages, articles de sports, jouets, objets de décoration sont au rendez-vous. Des marques reconnues sont toujours représentées pour chaque vente où les consommateurs bénéficient de 20 à 80% de réduction. Arthur dauchez explique les secrets de ce business modèle.
eboutic.ch existe depuis trois ans: comment a commencé cette aventure?
Nous sommes partis du constat que la vente privée sur internet n'était pas encore développée en Suisse. Ce concept est né en France au début des années 2000 et le modèle commercial s'est ensuite propagé partout en Europe et dans le monde.
Quels étaient vos objectifs en termes de ventes et de résultat ?
Nous voulions devenir la plateforme de vente privée de référence pour les marques. Elles sont aujourd'hui deux cents à nous faire confiance. Notre pari est donc gagné de ce point de vue. Concernant notre clientèle, nous voulions convaincre les consommateurs qui n'avaient pas encore l'habitude de ce mode d'achat et fidéliser ceux qui le connaissaient déjà. Quelque sept cents mille inscrits font maintenant partie du club "eboutic.ch" et nous expédions vingt mille colis chaque mois : voilà notre plus grandes réussite !
Pourquoi les marques font-elles appel à vos services ?
Elles se tournent vers nous pour au moins trois raisons : soit elles profitent d'un nouveau canal de vente, soit elles souhaitent déstocker une partie de leurs produits, soit elles désirent tester une nouvelle offre sur une clientèle restreinte.
Les boutiques traditionnelles acceptent-elles cette concurrence ?
Nous proposons des services spécifiques et les boutiques traditionnelles se sont rendues compte que nous étions davantage complémentaire que concurrents.
Combien de collaborateurs employez-vous ?
Une cinquantaine. Et nous n'étions que deux au départ !
Est-il facile de convaincre des financiers et de réunir les sommes nécessaires pour lancer, puis faire vivre un site comme eboutic.ch ?
Nous avons eu la chance d'être soutenus par un fonds d'investissement au cours de notre croissance.
Qui sont vos clients ?
Les femmes actives constituent l'essentiel de notre clientèle. En outre, la moitié de nos inscrits habitent en Suisse romande et l'autre moitié en Suisse alémanique.
La Suisse est-elle pour vous un pays favorable au développement du e-commerce ?
Oui, même si des difficultés particulières existent, notamment les contraintes liées à la taille du marché et à l'adaptation aux différentes cultures. Le e-commerce nécessite plus que d'autres secteurs d'activité d'acquérir un capital-confiance important auprès des consommateurs : nous avons réussi à franchir cette étape et nous veillons encore à conserver une réputation irréprochable en étudiant toutes les réactions des internautes et en ayant un service après-vente le plus efficace possible.
|
Paru le 10 Novembre dans Le nouvelliste
E-COMMERCE : Trois entreprises de la région ont tenté l'expérience des ventes privées sur internet. Le bilan est prometteur.
Les ventes privées sont en plein boom en Suisse. Quelques rares entreprises valaisannes ont pris le train en marche. Jean-Pierre Morand, président de Téléverbier et membre du conseil d'administration de la distillerie Louis Morand à Martigny, a poussé ces deux sociétés à tenter le pari. «J'ai découvert ce système il n'y a pas très longtemps et je me suis rendu compte que ça pouvait nous permettre de retrouver un contact direct avec le client.» Un contrat que la grande distribution n'offre pas. «Ils vendent ce qui se vend, pas forcément ce que le client aimerait et encore moins les nouveautés.»
Jean-Pierre Morand s'est approché du leader sur le marché suisse, eboutic.ch (lire encadré). Un marché sur lequel on retrouve également my-store.ch, fashionfriends.ch ou encore myprivateboutique.ch. La première vente a pu se concrétiser à mi-octobre. La distillerie en a profité pour «tester» certains des produits pas encore implantés sur le marché, comme la gamme des «Douces», à mi-chemin entre la liqueur et l'eau-de-vie. Le fait qu'eboutic revendique 700 000 adhérents est un argument qui a convaincu Jean-Pierre Morand. L'impact marketing est important et le coût limité.
Morand a pu écouler 460 bouteilles, dont 200 de «Douces» et plus de 300 flacons de sirop. «Nous avons été surpris en bien. Aussi bien pour les «Douces» pas encore très connues, que pour les sirops, avec des rabais pas très importants.»
Bilan financier modeste
Le bilan financier reste modeste, mais pour Jean-Pieree Morand, c'est le signe d'un changement au sein d'une entreprise plus que centenaire qui se doit de prendre le virage du commerce en ligne. «On doit aller chercher le client là où il est. Et aujourd'hui, il est sur le net.» Les réseaux sociaux, Facebook, Twitter, intéressent le conseil d'administration, mais les moyens manquent. Morant devrait à nouveau être présent sur eboutic.ch avant les fêtes.
Chez Verbier Sports Plus, le directeur Julien Moulin tire lui aussi un «super» bilan. «On a écoulé 2200 forfaits, de la carte journalière à la carte club en passant par des vols en parapente.» L'objectif du bras commercial de Téléverbier était la communication. «Et ça s'est transformé en une très belle vente. On a acquis 1000 clients dont la moitié ne seraient probablement pas venus skier à verbier sans cette offre.» Deux nouvelles opérations auront lieu en janvier et mai 2011, eboutic.ch limitant les ventes à deux par année. «On va rester d'autres produits, comme les restos d'altitude ou les guides...»
Et le très haut de gamme s'y met aussi, à l'instar du Chalet d'Adrien, le 5 étoiles de Verbier qui a mis en vente des séjours d'avant-saison, en collaboration avec Téléverbier. «Nous sommes à l'affût de tout ce qui se passe», assure Eric Cachart, propriétaire des lieux, «nous voulions voir si ce mode de faire pouvait nous permettre de vendre des séjours sur certaines périodes creuses; eboutic.ch nous donne accès à une certaine communauté de clients que nous avons sondée. Nous avons vendu quelques packages, nous n'avions pas accès jusqu'ici... c'est encore trop tôt pour tirer un bilan définitif.»
Pour le Chalet d'Adrien, la présence sur la toile est désormais incontournable. «Il y a six mois, notre présence sur Facebook nous paraissait incongrue, aujourd'hui, on se rend compte que c'est une façon de communiquer et de commercialiser efficace.»
LA VENTE PRIVEE POUR LES NULS
Des rabais de 30 à 80%
Le principe est simple: on s'inscrit, on reçoit la liste des ventes qui s'ouvrent. Elles durent entre 3 et 5 jours et offrent des rabais allant de 30 à 80%. «C'est une plateforme pour les entreprises», insiste Laure de Gennes, «elles accèdent à 700 000 clients potentiels et écoulent leurs stocks.» eboutic.ch propose 60% de produits textiles de marques à prix cassés. «Beaucoup viennent pour les vêtements et ils découvrent du vin, des skis, des séjours en hôtel de luxe, des eaux-de-vie...» La marque n'a pas d'autres frais que de mettre à disposition un certain stock de marchandises pendant trois à cinq jours. «On s'occupe des photos, des mannequins, de la mise en ligne, du suivi des commandes.»
Pour quelques marques qui ne sont pas encore distribuées en Suisse, c'est aussi l'occasion de tester le marché. Pour les clients, c'est un moyen d'accéder à certaines nouveautés.
EBOUTIC.CH LE LEADER DU MARCHE SUISSE
Un premier exercice bénéficiare
C'est de France que le concept a été importé... par des français. Arthur Dauchez et Laure de Genne ont lancé eboutic.ch en octobre 2007, le site leader du marché suisse. Il pourrait atteindre les 800 000 adhérents à la fin de l'année, dont plus de la moitié outre-Sarine. une progression exponentielle, puisqu'à fin 2009, 300 000 Helvètes étaient inscrits. Pour quelle proportion d'acheteurs? «On ne communique pas là-dessus» explique Laure de Gennes, Managing Partner. «Nous avons affiché en 2009 un chiffre d'affaires de 7 millions de francs, il devrait suivre, et dépasser, la courbe des adhérents cette année.»
Cette réussite, les deux associés la doivent aussi à l'arrivée, en 2008, d'un fonds d'investissement qui leur a donné les moyens de leurs ambitions. Après trois années, eboutic.ch va enfin réaliser des bénéfices. Elle vient d'engager son 26e collaborateur. Une quinzaine de personnes semi-externalisées s'occupent de la logistique. «On a encore une marge de progression sur le nombre d'adhérents, mais la priorité, c'est de convertir ces adhérents en acheteurs, en leur offrant les produits qu'ils veulent,un meilleur service, des délais de livraison plus courts...»
La Suisse s'est mise tard à la vente privée. Le concept existe en France depuis le début des années 2000. Chez nous, tout est plus compliqué: droits de douane élevés et monnaies différentes. « Ouvrir un site en Allemagne ne coûte pas plus cher qu'ici et ça lui ouvre un marché dix fois plus étendu.»
Par Olivier Hugon
|
Paru le 11 Octobre dans 24h
COMMERCE
Le concept de "boutiques virtuelles" ouvertes seulement pour quelques jours de soldes a déjà séduit 700'000 personnes, trois ans après le lancement du site eboutic.ch. Pour marquer son anniversaire, la société lausannoise propose jusqu'à mercredi des offres spéciales et un concours !
|
Paru le 21 Septembre dans Largeur.com
Prix bradés, confort d’achat et choix sans limite: le commerce électronique se développe à très grande vitesse. Enquête. Et bons plans.
Des montres Hugo Boss à moins 60%. Des bijoux Moschino à moitié prix. Des cigares cubains à 50%. Une thalasso à Saint-Jean-de-Luz ou du sportswear Nike bradés. Sur le net, les bonnes affaires ne s’arrêtent jamais. D’autant que la dégringolade de l’euro, qui s’échange désormais autour de 1 fr. 30 contre 1 fr. 50 il y a un an, donne des idées à plus d’un consommateur suisse. Et les sites d’e-shopping en profitent!
«Ces boutiques virtuelles offrent des prix nettement inférieurs à ceux pratiqués par les magasins traditionnels, avec des rabais atteignant parfois jusqu’à 70%, observe Peter Düggeli de Comparis, leader suisse des sites comparatifs. Poussées par une forte demande (quatre internautes suisses sur cinq font du shopping online, ndlr), elles se multiplient ces dernières années. De nouveaux sites apparaissent chaque mois.»
Une étude de l’Université de Saint-Gall confirme cette tendance: le volume des dépenses sur l’internet a augmenté de 38% en deux ans, passant de 4,24 milliards de francs en 2006 à 5,87 milliards en 2008. Malgré la crise économique, les ventes ont atteint 6 milliards en 2009. «L’offre augmente de manière constante et cela va continuer, prévoit Peter Düggeli de Comparis. Les gens voient de plus en plus les avantages des achats en ligne.»
Jérôme Payet, trentenaire genevois aux baskets argentées, achète ses livres, son matériel hi-fi et ses chaussures en ligne: «Les sites d’e-commerce me permettent de gagner un temps précieux. Il n’y a pas de foule, je n’ai pas besoin de me déplacer et je peux commander à 3 heures du matin si je veux. En plus, ils offrent la possibilité de comparer les offres, de lire les commentaires des autres internautes et les prix pratiqués sont souvent moins élevés que ceux des boutiques traditionnelles.» Mais davantage que les prix attractifs, c’est surtout le confort de se faire livrer à domicile qui séduit la clientèle suisse, en particulier les femmes actives et mères de famille. Ainsi, 70% des clients de l’épicerie en ligne LeShop.ch sont des clientes et 85% ont des enfants.
Selon une étude publiée par la société de paiements en ligne Datatrans, le commerce en ligne est le seul canal de vente en Suisse connaissant une augmenta- tion importante sur le marché des biens de consommation. Et cela, malgré la réces- sion économique. «La crise n’a pas d’impact négatif sur nos affaires, au contraire», déclarait récemment Heiner Kroke, CEO de Ricardo.ch, le site de vente aux enchères suisses.
Selon Datatrans, la part de marché de l’e-commerce devrait connaître d’ici à 2015 une augmentation de 50 voire de 100% par rapport à 2009. «Nous n’en sommes qu’au début, confirme Alain Laidet, commissaire général des Salons e-commerce de Ge- nève et de Paris. Il y a dix ans, les grands groupes regardaient d’un air circonspect les premiers vendeurs en ligne. Maintenant, ils vont s’y mettre à fond. Le commerce en ligne entre dans une phase d’industrialisation.»
Les nouvelles tendances du commerce en ligne
Clubs privés, cash back et ventes flash, l’e-shopping innove pour séduire de nou- veaux clients. «Depuis leur arrivée en Suisse, les sites de vente privée séduisent de plus en plus de clients grâce à des prix très attrayants, souligne Peter Düggeli de Comparis. Ils jouent sur l’aspect affectif, le sentiment d’appartenir à un club et d’avoir ainsi accès à quelque chose d’exclusif.» En Suisse, Eboutic a été le premier à se lancer, en octobre 2007, dans ce marché prometteur, qui ne représente encore qu’une goutte dans l’e-commerce suisse. Depuis, une poignée d’autres lui ont emboîté le pas, encore très loin de la centaine de sites de vente privée en France.
Par «vente privée», il faut comprendre un mode de vente par lequel quelques produits, en stocks limités, sont proposés avec de fortes réductions (de 20 à 80%) sur une période de temps réduite (d’un à sept jours selon les sites). Le tout moyennant une inscription, généralement gratuite, via le parrainage d’un membre déjà inscrit, d’où l’idée un rien usurpée d’exclusivité.
«Il est vrai que les inscriptions sont ouvertes à tous, mais le concept est celui de club auquel on s’inscrit, indique Isabelle Campone, responsable de la communication du site My Private Boutique, lancé en novembre 2009 et qui dispose également d’une boutique outlet en ligne. Notre objectif est de limiter à l’avenir les inscriptions aux personnes parrainées.»
Les grandes marques utilisent cette méthode pour déstocker leurs collections dis- crètement, sans nuire à leur image, puisque les prix bradés ne sont pas référencés. «Les produits proposés sont souvent issus de la collection précédente, mais de plus en plus de marques nous proposent également des produits de la collection actu- elle», souligne Arthur Dauchez, patron d’eboutic.ch.
eboutic.ch propose aussi du high-tech, du design et de l’aménagement, mais la pré- férence de la clientèle va, globalement, aux ventes de mode et de lingerie. La ma- jorité des membres de ces sites sont des femmes, actives et âgées de 20 à 45 ans.
Parmi les marques les plus recherchées: les italiennes Gucci, Versace et Dolce & Gabbana, la française Lacoste ou encore les américaines Guess et Diesel. «Plus la marque est connue, plus son impact en vente privée est positif», assure Arthur Dauchez.
«Mais la clientèle raffole aussi de celles qui ne bénéficient pas d’une très grande présence en Suisse, précise David Burgener chez FashionFriends. Les produits de la marque américaine Abercrombie & Fitch, par exemple, créent à chaque fois l’émeute avec des centaines de membres connectés au lancement de l’offre et des centaines d’articles vendus en quelques minutes.»
Principaux inconvénients: celui, classique de la vente en ligne, de ne pas pouvoir voir ou toucher le produit et les délais de livraison, à la merci des marques, qui peuvent at- teindre trois semaines. Pas de problème pour Corinne, mère de famille de 38 ans in- stallée à Genthod (GE), inscrite à tous les sites suisses: «J’achète peu de vêtements pour moi. Je dépense principalement pour mes enfants, mon mari et la maison.» Une chose est sûre, le marché a de l’avenir, au vu des chiffres d’affaires réalisés par les différents sites.
Ainsi, lancé en été 2009, le site My-Store enregistre plus de 400 nouveaux membres par jour et revendique un chiffre d’affaires de 500 ?000 francs par mois. David Bur- gener renchérit. «En termes de chiffre d’affaires, les ventes privées ne représentent qu’une toute petite partie de l’e-commerce en Suisse. Mais ce marché grandit près de cinq fois plus vite que le marché traditionnel.»
L’iPhone 4 proposé en exclusivité avant son arrivée dans les rayons suisses. C’est le dernier coup du site QoQa, qui a fait un millier d’heureux pour une centaine de mil- liers de connectés. Le signe particulier de ce site créé en 2006: une seule vente à la fois, renouvelée quasiment chaque jour, sauf celle du vendredi qui dure jusqu’au dimanche soir. En vrac, la deuxième semaine de juillet, QoQa a proposé un sac à dos, une station météo, un pèse-bagage, des écouteurs et de la syrah marocaine.
«J’envisage de lancer un produit le dimanche», sourit le patron, Pascal Meyer. Qui assure que les rabais proposés sur son site sont «beaucoup plus importants que ceux des sites de vente privée» et attribue une grande partie de son succès au ton décalé, «proche du client», véhiculé par QoQa. «Et pas besoin d’être membre!»
L’année dernière, le site a réalisé un chiffre d’affaires entre 7 et 8 millions de francs et emploie une dizaine d’employés. «La marge de progression est encore très importante, souligne Pascal Meyer. La Suisse alémanique ne représente pour l’instant que 10% de notre chiffre d’affaires.»
Ils s’appellent iGraal, Fabuleos, Ebuyclub ou encore Cashstore. Tous ces sites propo- sent aux internautes de leurs reverser une partie des sommes qu’ils dépensent sur le web en euros sonnants et trébuchants. Très largement utilisé aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, ce phénomène fait ses premiers pas en Europe continentale, notam- ment en France.
Comment ça marche? Les sites de cash back fonctionnent un peu comme les com- parateurs de prix. Lorsqu’un internaute cherche un produit, il se voit proposer une liste de boutiques partenaires, offrant l’article en question. «En tant que fournisseur de clients, nos partenaires nous reversent une commission pour chaque client que nous leur apportons, explique Alexis de Charentenay, directeur général de Cashstore (650 000 membres). Habituellement, les comparateurs de prix encaissent l’intégralité de cette commission. Nous, nous en reversons une partie à l’acheteur, pas sous forme de points ou de miles, mais sous forme d’argent liquide que nous versons sur son compte en banque dès que la somme atteint 15 euros.»
Chaque site de cash back recense entre 400 et 1000 e-boutiques partenaires, telles que la Fnac, Cdiscount, Amazon, Yves Rocher, Pixmania ou encore Rueducommerce. Les remises moyennes sont de l’ordre de 5 à 6% du prix de l’achat hors TVA et hors frais de livraison. «Pour les cosmétiques ou le textile, cette remise peut s’élever jusqu’à 30%», se félicite Alexis de Charentenay.
Malheureusement, l’absence de sites de cash back suisses empêche les internautes helvétiques de pleinement du système. «Avant d’acheter sur notre site, les acheteurs doivent bien vérifier que les boutiques partenaires livrent en Suisse, précise Alexis de Charentenay. Si ce n’est pas le cas, ils ne peuvent profiter de notre offre.»
Les vendeurs au défi
Pour pleinement satisfaire leurs clients, les boutiques virtuelles doivent s’améliorer. Par exemple sur le droit à la rétractation. «En Suisse, la possibilité pour un client d’annuler sa commande, sans avoir à donner de raison, n’est pas inscrite dans la loi sur le commerce de détail, contrairement à ce qui se fait dans l’Union européenne, rappelle Peter Düggeli de Comparis. C’est pourquoi de nombreux sites suisses refusent cette possibilité aux clients.»
Sur les 120 sites d’e-commerce analysés par Comparis, la moitié n’offre pas la possibilité de se rétracter. Néanmoins, sous l’influence de boutiques étrangères, les e-vendeurs adoptent de plus en plus les standards européens. «Globalement, les boutiques d’e-commerce répondent de mieux en mieux aux attentes des clients, tant en termes de sécurité que de convivialité, précise Peter Düggeli. Néanmoins, des améliorations sur le droit des consommateurs seraient encore les bienvenues pour de nombreux sites.»
Et 101 sites sur les 120 analysés par Comparis se chargent de la gestion du retour de produits défectueux sous garantie. Les autres laissent le client se débrouiller avec le fabricant. Un problème qui n’inquiète pas Alain Laidet, commissaire général des Salons e-commerce de Genève et de Paris: «La profession d’emarchand demeure un métier neuf, où tout reste à faire autant du côté marchand que du côté consommateur. Les sites évoluent très vite, en particulier au niveau de la logistique, afin de pouvoir gérer et livrer de plus en plus de commandes. Bientôt, ils géreront tous les cas de garantie et livreront tel jour à telle heure, sans retard.»
Axel Marguet, fondateur de lecigare.ch, loue la qualité du service postal suisse: «Depuis notre création en septembre 2007, aucun de nos colis n’a été perdu, ni même abîmé. La Poste est un service de première qualité.» Néanmoins, certains acteurs de l’e-commerce fustigent l’absence d’une réelle concurrence face au géant jaune, qui ralentit le développement du secteur en Suisse.
Les meilleurs sites pour acheter en ligne
Supermarchés
Deux supermarchés en ligne se disputent le marché suisse: LeShop.ch et Coopath- ome.ch. Les deux enseignes proposent à peu près le même nombre d’articles — environ 13 000 — et des conditions générales de vente similaires. A noter la possibilité chez LeShop de passer ses commandes son iPhone. Les deux sites exigent une inscription et offrent différents modes de paiement (cartes de crédit, bulletin de versement, PostFinance).
Culture
Derrière les géants américain (Amazon), français (Fnac) et allemand (Weltbild), plusieurs acteurs suisses se disputent le marché en ligne des livres, DVD et autres CD. Payot.ch propose en ligne une large gamme de livres, avec l’avantage d’offrir la possibilité de payer par carte de crédit, au magasin ou par facture. Lelivre.ch , avec une collection de 450 000 livres en français, 450 000 en allemand et 700 000 en anglais propose le plus grand catalogue de Suisse. Au-delà de 70 francs de commande, le site offre la livraison, un cadeau appréciable. Au rayon bandes dessinées, BDnet.com dispose d’un large choix qui ravira les spécialistes.
Vêtements
Côté garde robe, les sites de vente privée proposent certainement les meilleurs rap- ports qualité-prix. En Suisse, eboutic.ch, qui table sur 800 000 membres d’ici à la fin de l’année, FashionFriends.ch, My-Store.ch et MyPrivateBoutique.ch se partagent le marché. A noter que les sites suisses doivent faire face à la concurrence du français Showroomprive (75 millions de chiffre d’affaires en 2009), qui livre en Suisse depuis près d’un an. Pour les enfants, le site spécialisé Vertbaudet.ch propose une large gamme de vêtements pour tous les âges. Le géant français La Redoute possède par ailleurs une enseigne suisse (Laredoute.ch), riche d’une large gamme. Côté casual, le site Usine23.com propose des chaussures très variées à des prix intéressants, notamment pour les grandes tailles.
Sports
Sport.ch propose une large gamme de matériel destiné aux athlètes, et cela dans la plupart des activités sportives. A noter la possibilité pour le client de se rétracter dans les sept jours et la livraison offerte dès fr. d’achat. Le paiement s’effectue par carte ou virement bancaire. Pour les accros du football, Madeinsport.com et Footcenter.fr disposent de nombreux produits de toutes marques. Niveau cyclisme, le site le plus pointu dans le domaine est sans doute Chainreactioncycles.com qui propose une gamme pléthorique de pièces et accessoires, à des prix souvent imbattables.
Aménagement
De nombreuses grandes enseignes proposent achat et livraison en ligne, telles que Ikea.com, Fly.ch ou encore Conforama.ch. A côté de ces géants, Pfister.ch propose des meubles de gamme supérieure (avec des prix supérieurs également). Coop et Migros disposent de leur propre enseigne de meubles, respectivement Toptip.ch et Micasa.ch. Moins design que le site Ikea, Toptip.ch et Micasa.ch n’en sont pas moins faciles d’utilisation. Vac.ch, basé à La Chaux-de-Fonds, vend également des meubles pour toute la maison.
Ventes aux enchères
Les sites d’enchères sont incontestablement des endroits où surfer pour qui veut faire de bonnes affaires. En Suisse, le site Ricardo.ch, basé à Zoug, s’offre la part du lion en trustant pas loin de 90% du marché helvétique, loin devant son concurrent américain eBay.
Comparateurs
Pour trouver le site internet qui propose le meilleur prix pour un produit donné, rien de tel que les sites agglomérant qui comparent l’ensemble des boutiques en ligne. Facile à utiliser, Toppreise.ch s’avère très performant lorsqu’il s’agit de comparer les prix du matériel hi-fi, télé, informatique, téléphone, GPS et photo.
Comparis.ch ajoute la possibilité de comparer les assurances maladie, les cartes de crédit ou encore les offres de leasing automobile. Niveau voyage, Opodo.fr, Promovols.com ainsi que de nombreux autres sites permettent de comparer les prix des vols de l’ensemble des compagnies aériennes pour une destination donnée.
Une version de cet article est paru dans l’Hebdo.
Par Bertrand Beauté (Collaboration : Albertine Bourget)
|
Paru le 17 Septembre dans Ibcom
Le concept des ventes privées a rapidement séduit les internautes en Suisse.
Comparables aux "Outlets" américains, les sites de ventes privées en ligne font fureur en Europe. Depuis 2007, eboutic.ch s'est fait une place sur le marché suisse. La société lausannoise, co-fondée par Arthur Dauchez, propose à ses membres des ventes de produits de marques à des prix décotés.
Un concept particulier
Le site organise des ventes dans divers domaines, tels que le prêt-à-porter, les cosmétiques, les jouets et l'équipement pour la maison. Les achats sont effectués par un système sécurisé, les colis sont acheminés par la poste dans un délai de 30 jours et le délai de retour est de sept jours. Les membres sont informés des ventes à venir grâce à un service d'e-mail promotionnels. "Une relation privilégiée avec plus de 200 marques partenaires nous permet de proposer à nos membres des rabais de 30 à 80% par rapport aux prix en magasins", explique son directeur, Arthur Dauchez. Les marques profitent ainsi du déstockage rapide et c'est un bon outil marketing. Les articles démarqués sont alors accessibles à un public plus large et fidélisent de nouveaux clients.
Les clés de la réussite
Sur le modèle de www.vente-privee.com en France, eboutic.ch a pu rapidement convaincre les marques et fidéliser un maximum de clients avant l'arrivée de la concurrence. Les prix cassés, les évolutions technologiques et la notoriété croissante de cette société dynamisent les ventes et les partenariats avec les marques. L'e-commerce concernant désormais toutes catégories sociales, les ventes privées en ligne semblent promises à un bel avenir.
Des chiffres qui explosent
Le chiffre d'affaires de l'entreprise a connu une croissance de 400% entre 2008 et 2009 pour atteindre 7 millions de francs. La direction s'attend encore à une progression de son résultat opérationnel avec une croissance à trois chiffres cette année eboutic.ch revendique 800 000 visiteurs par mois et une base de 650 000 membres à la fin juin 2010, contre 300'000 fin 2009.
L'e-commerce est aujourd'hui une réalité de plus en plus d'internautes en Suisse où les ventes sur ce marché ont généré plus de 6 milliards de francs en 2009. Néanmoins, l'e-commerce helvétique représente pour l'instant seulement 6% du commerce de détail contre 12% en Europe. Grâce à l'arrivée des applications pour appareils électroniques, les ventes en ligne devraient connaître un fort développement en Suisse dans les cinq ans à venir, avec des estimations de 50 à 100% de croissance d'ici à 2015.
En 2009, eboutic.ch a ouvert un bureau à Zürich et le site est actuellement disponible en français et en allemand. Dans le but de conquérir de nouvelles parts de marché, la plateforme sera déclinée en versions anglaise et italienne. En 2008, la société a annoncé une levée de fonds de 1 million d'euros auprès du fonds d'investissement français Alven Capital, lui permettant de poursuivre ses objectifs stratégiques: maintien du leadership, élargissement des services personnalisés et développement de l'offre sur le marché.
Mais eboutic.ch n'est plus seule ! Outre son concurrent alémanique Fashion Friends, deux nouvelles sociétés basées à Genève ont ouvert leur club. My-store, lancée en juillet 2009, comptait déjà 120'000 membres après six mois de ventes. Plus récemment, Myprivateboutique.ch a ouvert un site qui regroupe à la fois ventes privées et boutique en ligne spécialisées dans le secteur du luxe, et malgré un lancement tardif, les chiffres et l'offre sont déjà prometteurs. Mais la concurrence arrive aussi de l'étranger. Le site français Showroomprive.com, par exemple, effectue désormais des livraisons dans toute la Suisse.
Par Manon Boulachin
|
Paru le 16 Septembre dans L'hebdo
Prix bradés, confort d'achat et choix sans limite : les Suisses sont séduits par les avantages du commerce en ligne. Les ventes progressent à un rythme soutenu, avec encore de fortes perspectives de croissance.
Les bonnes affaires du net
Des montres Hugo Boss à moins 60%. des bijoux Moschino à moitié prix. Des cigares cubains à 50%. Une thalasso à Saint-Jean-de-Luz ou du sportswear Nike bradés. Sur le net, les bonnes affaires ne s'arrêtent jamais. D'autant que la dégringolade de l'euro, qui s'écahnge désormais autour de 1 fr.30 contre 1 fr.50 il y a un an, donne des idées à plus d'un consommateur suisse. Et les sites d'e-shopping en profitent!
« Ces boutiques virtuelles offrent des prix nettement inférieurs à ceux pratiqués par les magasins traditionnels, avec des rabais atteignant parfois jusqu'à 70%, observe Peter Düggeli de Comparis, leader suisse des sites comparatifs. Poussées par une forte demande (quatre internautes suisses sur cinq font d shoppong online, ndlr), elles se multiplient ces dernières années. De nouveaux sites apparaissent chaque mois.»
Une étude de l'Université de Saint-Gall confirme cette tendance: le volume des dépenses sur l'internet a augmenté de 38% en deux ans, passant de 4,24 milliards de francs en 2006 à 5,87 milliards en 2008. Malgré la crise économique, les ventes ont atteint 6 milliards en 2009. « L'offre augment de manière constante et cela va continuer, prévoit Peter Düggeli de Comparis. les gens voeint de plus en plus les avantages des achats en ligne.»
Jérôme Payet, trentenaire genevois aux baskets argentés, achète ses livres, son matériel hi-fi et ses chaussures en ligne : « Les sites d'e-commerce me permettent de gagner un temps précieux. Il n'y a pas de foule, je n'a pas besoin de me déplacer et je peux commander à 3 heures du matin si je veux. En plus, ils offrent la possibilité de comparer les offres, de lire les commentaires des autres internautes et les prix pratiqués sont souvent moins élevés que ceux des boutiques traditionnelles.»
Mais davantage que les prix attractifs, c'est surtout le confort de se faire livrer à domicile qui séduit la clientèle suisse, en particulier les femmes actives et mères de famille. Ainsi, 70% des clients de l'épicerie en ligne LeShop.ch sont des clients et 85% ont des enfants.
Selon une étude publiée par la société de paiement en ligne Datatrans, le commerce en ligne est le seul canal de vente en Suisse connaissant une augmentation importante sur le marché des biens de consommation. Et cela, malgré la récession économique. « La crise n'a pas d'impact négatif sur nos affaires, au contraire », déclarait récemment Heiner Kroke, CEO de Ricardo.ch, le site de vente aux enchères suisses.
Selon Datatrans, la part de marché de l'e-commerce devrait connaître d'ici à 2015 une augmentation de 50 voire de 100% par rapport à 2009. « Nous n'en sommes qu'au début, confirme Alain Laidet, commissaire de Genève et de pris. Il y a dix ans, les grands groupes regardaient d'un air circonspect les premiers vendeurs en ligne. Maintenant, ils vont s'y mettre à fond. Le commerce en ligne entre dans une phase d'industrialisation.»
L'ESSENTIEL
- 6 Milliards de francs. C'est le montant des dépenses en ligne, pour la Suisse, en 2009. Un secteur épargné par la crise.
- Clubs, ventes flash et cash back. Les vendeurs innovent sans cesse. Explications.
- Bonnes adresses. Du sport à la culture, les meilleurs sites de vente en ligne.
- Interview. « Le shopping mobile va exploser.»
Clubs privés, cash et ventes flash, l'e-shopping innove pour séduire de nouveaux clients.
Méthodes de vente : Les nouvelles tendances du commerce en ligne
Clubs de vente
« Depuis leur arrivée en Suisse, les sites de vente privée séduisent de plus en plus de clients grâce à des prix très attrayants, souligne Peter Düggeli de Comparis. Ils jouent sur l'aspect affectif, le sentiment d'appartient à un club et d'avoir ainsi accès à quelque chose d'exclusif.»
En Suisse, eboutic.ch a été le premier à se lancer, en octobre 2007, dans ce marché prometteur, qui ne représente encore qu'une goutte dans le e-commerce suisse. Depuis, une poignée d'autres lui ont emboîté le pas, encore très loin de la centaine de sites de vente privée en France.
Par « vente privée », il faut comprendre un mode de vente par lequel quelques produits, en stocks limités, sont proposés avec de fortes réductions (de 20 à 80%) sur une période de temps réduite (d'un à sept jours selon les sites). Le tout moyennant une inscription, généralement gratuite, via le parrainage d'un membre déjà inscrit, d'où l'idée un rien usurpée d'exclusivité.
« Il est vrai que les inscriptions sont ouvertes à tous, mais le concept est celui de club auquel on s'inscrit, indique Isabelle Campone, responsable de la communication du site My Private Boutique, lancé en novembre 2009 et qui dispose également d'une boutique outlet en ligne. Notre objectif est de limiter à l'avenir les inscriptions aux personnes parrainées.»
Les grandes marques utilisent cette méthode pour déstocker leurs collections discrètement, sans nuire à leur image, puisque les prix bradés ne sont pas référencés. « Les produits proposés sont souvent issus de la collection précédente, mais de plus en plus de marques nous proposent également des produits de la collection actuelle », souligne Arthur Dauchez, patron d'eboutic.ch.
eboutic.ch propose aussi du high-tech, du design et de l'aménagement, mais la préférence de la clientèle va, globalement, aux ventes de mode et lingerie. La majorité des membres de ces sites sont des femmes, actives et âgées de 20 à 45 ans.
Parmi les marques les plus recherchées: les italiennes Gucci, Versace et Dolce&Gabbana, la française Lacoste ou encore les américaines Guess et Diesel. « Plus la marque est connue, plus son impact en vente privée est positif », assure Arthur Dauchez.
« Mais la clientèle raffole aussi de celles qui ne bénéficient pas d'une très grande présence en Suisse, précise david Burgener chez FashionFriends. Les produits de la marque américaine Abercrombie & Fitch, par exemple, créent à chaque fois l'émeute avec des centaine de membres connectés au lancement de l'offre et des centaines d'articles vendus en quelques minutes.»
Principaux inconvénients: celui, classique de la vent en ligne, de ne pas pouvoir voir ou toucher le produit et les détails de livraison, à la merci des marques, qui peuvent atteindre trois semaines. Pas de problème pour Corinne, mère de famille de 38 ans installée à Genthod (GE), inscrite à tous les sites suisses: « J'achète peu de vêtements pour moi. je dépense principalement pour mes enfants, mon mari et la maison.»
Une chose est sûre, le marché a de l'avenir, au vu des chiffres d'affaires réalisés par les différents sites. Ainsi, lancé en été 2009, le site My-Store enregistre plus de 400 nouveaux membres par jour et revendique un chiffre d'affaires de 500 000 francs par mois. David Burgener renchérit. « En termes de chiffre d'affaires, les ventes privées ne représente qu'une toute petite partie de l'e-commerce en Suisse. Mais ce marché grandit de cinq fois plus vite que le marché traditionnel.»
Un jour un produit
L'iPhone 4 proposé en exclusivité avant son arrivée dans les rayons suisses. C'est le dernier coup du site QoQa, qui a fait un millier d'heureux pour une centaine de miliers de connectés.
Le signe particulier de ce site créé en 2006: une seule vente à la fois, renouvelée quasiment chaque jour, sauf celle du vendredi qui dure jusqu'au dimanche soir. En vrac, la deuxième semaine de juillet, QoQa a proposé un sac à dos, une station météo, un pèse-bagage, des écouteurs et de la Syrah marocaine.
« J'envisage de lancer un produit le dimanche », sourit le patron, Pascal Meyer. Qui assure que les rabais proposés sur son site sont « beaucoup plus importants que ceux des sites de vente privée » et attribue une grande partie de son succès au ton décalé, « proche du client », véhiculé par QoQa. « Et pas besoin d'être membre! »
L'année dernière, le site a réalisé un chiffre d'affaires entre 7 et 8 millions de francs et emploie une dizaine d'employés. « la marge de progression est encore très importante, souligne Pascal Meyer. La Suisse alémanique ne représente pour l'instant que 10% de notre chiffre d'affaires.»
Cash back
Ils s'appellent iGraal, Fabuleos, Ebuyclub ou encore Cashstore. Tous ces sites proposent aux internautes de leur reverser une partie des sommes qu'ils dépensent sur le web en euros sonnants et trébuchants. Très largement utilisé aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, ce phénomène fait ses premiers pas en Europe continentale, notamment en France.
Comment ça marche? Les sites de cash back fonctionnent un peu comme les comparateurs de prix. Lorsqu'un internaute cherche un produit, il se voit proposer une liste de boutiques partenaires, offrant l'article en question. « En tant que fournisseur de clients, nos partenaires nous reversent une commission pour chaque client que nous leur apportons, explique Alexis de Charentenay, directeur général de Cashstore (650 000 membres). Habituellement, les comparateurs de prix encaissent l'intégralité de cette commission. Nous, nous en reversons une partie à l'acheteur, pas sous forme de point ou de miles, mais sous forme d'argent liquide que nous versons sur son compte en banque dès que la somme atteint 15 euros.»
Chaque site de cash back recense entre 400 et 1000 e-boutiques partenaires, telles que la Fnac, Cdiscount, Amazon, Yves Rocher, Pixmania ou encore Rueducommerce. Les remises moyennes sont de l'ordre de 5 à 6% du prix de l'achat hors TVA et hors frais de livraison. « Pour les cosmétiques ou le textile, cette remise peut s'élever jusqu'à 30%, se félicite Alexis de Charentenay.
Malheureusement, l'absence de sites de cash back suisses empêche les internautes helvétiques de bénéficier pleinement du système. « Avant d'acheter sur notre site, les acheteurs doivent bien vérifier que les boutiques partenaires livrent en Suisse, précise Alexis de Charentenay. Si ce n'est pas le cas, ils ne peuvent profiter de notre offre.»
ENCORE UN EFFORT
Les vendeurs au défi
Pour pleinement satisfaire leurs clients, les boutiques virtuelles doivent s'améliorer. Par exemple sur le droit à la rétractation. « En Suisse, la possibilité pour un client d'annuler sa commande, sans avoir à donner de raison, n'est pas inscrite dans la loi sur le commerce de détail, contrairement à ce qui se fait dans l'Union européenne, rappelle Peter Düggeli de Comparis. C'est pourquoi de nombreux sites suisses refusent cette possibilité aux clients.»
Sur les 120 sites d'e-commerce analysés par Comparis, la moitié n'offre pas la possibilité de se rétracter. Néanmoins, sous l'influence de boutiques étrangères, les e-vendeurs adoptent de plus en plus les standards européens. « Globalement, les boutiques d'e-commerce répondent de mieux en mieux aux attentes des clients, tant en termes de sécurité que de convivialité, précise Peter Düggeli. Néanmoins, des améliorations sur le droit des consommateurs seraient encore les bienvenues pour de nombreux sites.»
Et 101 sites sur les 120 analysés par Comparis se chargent de la gestion du retour de produits défectueux sous garantie. Les autres laissent le client se débrouiller avec le fabricant. Un problème qui n'inquiète pas Alain Laidet, commissaire général des Salons e-connerce de Genève et de paris: « La profession d'e-marchand demeure un métier neuf, où tout reste à faire autant du côté marchand que du côté consommateur. les sites évoluent très vite, en particulier au niveau de la logistique, afin de pouvoir gérer et livrer de plus en plus de commandes. Bientôt, ils géreront tous les cas de garantie et livreront tel jour à telle heure, sans retard.»
Axel Marguet, fondateur de cigares.ch loue la qualité du service postal suisse: « Depuis notre création en septembre 2007, aucun de nos colis n'a été perdu, ni même abîmé. la Poste est un service de première qualité.» Néanmoins, certains acteurs de l'e-commerce fustigent l'absence d'une réelle concurrence face au géant jaune, qui ralenti le développement du secteur en Suisse.
Pour se repérer dans la jungle du commerce en ligne, « L'Hebdo » a sélectionné quelques vendeurs, dans tous les domaines. Bonnes affaires en vue.
Adresse
Les meilleurs sites pour acheter en ligne
Supermarchés
Deux supermarchés en ligne se disputent le marché suisse: LeShop.ch et Coopathome.ch. Les deux enseignes proposent à peu près le même nombre s'articles- environ 13 000 - et des conditions générales de vente similaires. A noter la possibilité chez LeShop de passer ses commandes depuis sont iPhone. Les deux sites exigent une inscription et offrent différents modes de paiement )cartes de crédit, bulletin de versement, PostFinance).
Culture
Derrière les géants américain (Amazon), français (Fnac) et allemand (Wetlbild), plusieurs acteurs suisses se disputent le marché en ligne des livres, DVD et autres CD. Payot.ch propose en ligne une large gamme de livres, avec l'avantage d'offrir la possibilité de payer par carte de crédit, au magasin ou par facture. Lelivre.ch, avec une collection de 450 000 livres en français, 450 000 en allemand et 700 000 en anglais propose le plus grand catalogue de Suisse. Au-delà de 70 francs de commande, le site offre la livraison, un cadeau appréciable. Au rayon bandes dessinées, bdnet.com dispose d'un large choix qui ravira les spécialistes.
Vêtements
Côté garde robe, les sites de vente privée proposent certainement les meilleurs rapports qualité-prix. En Suisse, eboutic.ch, qui table sur 800 000 membres d'ici à la fin de l'année, FashionFriends.ch, My-Store.ch et MyPrivateBoutique.ch se partagent le marché. A noter que les sites suisses doivent faire face à la concurrence du français Showroomprive (75 millions de chiffre d'affaires en 2009), qui livre en Suisse depuis près d'un an. Pour les enfants, le site spécialisé Vertbaudet.ch propose une large gamme de vêtements pour tous les âges. le géant français La Redoute possède par ailleurs une enseigne suisse (laredoute.ch), riche d'une large gamme. Côté casual, le site usine23.com propose des chaussures très variées à des prix intéresssants, notamment pour les grandes tailles.
Sports
Sport.ch propose une large gamme de matériel destiné aux athlètes, et cela dans la plupart des activités sportives. A noter la possibilité pour le client de se rétracter dans les sept jours et la livraison offerte dès 80 fr. d'achat. Le paiement s'effectue par carte ou virement bancaire. Pour les accros du football, madeinsport.com et footcenter.fr disposent de nombreux produits de toutes marques. Niveau cyclisme, le site le plus pointu dans le domaine est sans doute chainreactioncycles.com qui propose une gamme pléthorique de pièces et accessoires, à des prix souvent imbattables.
Aménagement
De nombreuses grandes enseignes proposent achat et livraison en ligne, telles que Ikea.com, Fly.ch ou encore Conforama.ch. A côté de ces géants, Pfister.ch propose des meubles de gamme supérieurs (avec des prix supérieurs également). Coop et Migros disposent de leur propre enseigne de meubles, respectivement Toptip.ch et Micasa.ch. Moins design que le site Ikea, Toptip.ch et Micasa.ch n'en sont pas moins faciles d'utilisation. Vac.ch, basé à La Chaux-de-Fonds, vend également des meubles pour toute la maison.
Ventes aux enchères
Les sites d'enchères sont incontestablement des endroits où surfer pour qui veut faire de bonnes affaires. En Suisse, le site Ricardo.ch, basé à Zoug, s'offre la part du lion en trustant pas loin de 90% du marché helvétique, loin devant son concurrent américain eBay.
Comparateurs
Pour trouver le site internet qui propose le meilleur prix pour un produit donné, rien tek que les sites agglomérant qui comparent l'ensemble des boutiques en ligne. facile à utiliser, toppreise.ch s'avère très performant lorsqu'il s'agit de comparer des prix du matériel hi-fi, télé, informatique, téléphone, GPS et photo. Comparis.ch ajoute la possibilité de comparer des assurances maladie, les cartes de crédit ou encore les offres de leasing automobile. Niveau voyage, Opodo.fr, promovols.com ainsi que de nombreux autres sites permettent de comparer les prix des vols de l'ensemble des compagnies aériennes pour une destination donnée.
INTERVIEW
« Le shopping mobile va exploser »
Propos recueillis par Bertrand Beauté
DOMINIQUE LOCHER EVOQUE LA STRATEGIE DE L'EPICERIE EN LIGNE ET SA VISION DU COMMERCE DE DETAIL.
Pensez-vous que l'e-commerce est arrivé à maturité en Suisse?
Non, le potentiel de croissance demeure énorme. En Suisse par exemple, le marché de détail pèse environ 36 milliards de francs. En cumulant, notre chiffre d'affaires et celui de notre principal concurrent, nous représentons à peine 0.6% de ce marché. Par comparaison, en Angleterre, les épiceries en ligne s'accaparent 2.2% du marché et leur croissance reste à deux chiffres. Je pense donc que nous devrions maintenir une croissance importante pendant encore plusieurs années. En 2009, notre chiffre d'affaires s'est apprécié de 18% par rapport à 2008, à 132 millions de francs. Dans le même temps, nous avons conquis un peu moins de 40 000 nouveaux clients.
Comment se positionne la Suisse par rapport aux autres pays européens?
Nous sommes numéro deux du commerce de détail en ligne, assez loin derrière l'Angleterre, mais devant l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie ou la France. L'Angleterre a pris de l'avance pour plusieurs raisons: dès le début du commerce en ligne, les grands groupes de distribution, alors que leurs homologues continentaux ont laissé ce marché à des « pure players » (acteurs purs). Par ailleurs, je suppose que la congestion de Londres a beaucoup joué pour le commerce en ligne dans ce pays.
PROFILS
Dominique Locher, directeur Marketing et Ventes chez LeShop.ch
LE SHOP.CH
Quatre millions de chiffre d'affaires en 1999, 132 millions en 2009 et 150 millions attendus pour 2010. En une dizaine d'années, LeShop.ch s'est imposé comme le leader suisse de l'alimentation en ligne, loin devant Coop@home, son concurrent numéro un qui a réalisé des ventes pour 67 millions en 2009.
Le Shop a lancé, au début de 2010, une application iPhone. S'agit-il d'un gadget ou d'un véritable objet de développement?
Nous croyons énormément au développement du shopping mobile. Lors de la fondation de LeShop, en 1997, l'objectif était de comprimer un supermarché de 5000 m2 dans un ordinateur. Aujourd'hui, nous souhaitons aller encore plus loin, en offrant un format de poche. Nous avons choisi l'iPhone car, parmi nos clients, une personne sur quatre possède cet appareil. Les autres smartphones ne présentent pas, aujourd'hui, un véritable potentiel de marché. Je ne sais pas si nous développerons un jour des applications pour Androïd ou Blackberry. Quoi qu'il en soit, depuis son lancement en janvier 2009, notre application a été téléchargée plus de 150 000 fois, ce qui est énorme. Au premier semestre 2010, la contribution à notre chiffre d'affaires des commandes via cet appareil s'élève déjà à 4%.
Dossier réalisé par Albertine Bourget et Bertrand Beauté
Dessins : Mix & Remix
|
Paru le 15 Septembre dans L'hebdo
Clubs privés, cash back et ventes flash, l’e-shopping innove pour séduire de nouveaux clients.
Club de vente
«Depuis leur arrivée en Suisse, les sites de vente privée séduisent de plus en plus de clients grâce à des prix très attrayants, souligne Peter Düggeli de Comparis. Ils jouent sur l’aspect affectif, le sentiment d’appartenir à un club et d’avoir ainsi accès à quelque chose d’exclusif.»
En Suisse, eboutic.ch a été le premier à se lancer, en octobre 2007, dans ce marché prom- etteur, qui ne représente encore qu’une goutte dans l’e-commerce suisse. Depuis, une poignée d’autres lui ont emboîté le pas, encore très loin de la centaine de sites de vente privée en France.
Par «vente privée», il faut comprendre un mode de vente par lequel quelques produits, en stocks limités, sont proposés avec de fortes réductions (de 20 à 80%) sur une période de temps réduite (d’un à sept jours selon les sites). Le tout moyennant une inscription, généralement gratuite, via le parrainage d’un membre déjà inscrit, d’où l’idée un rien usurpée d’exclusivité. «Il est vrai que les inscriptions sont ouvertes à tous, mais le concept est celui de club auquel on s’inscrit, indique Isabelle Campone, responsable de la communication du site My Private Boutique, lancé en novembre 2009 et qui dispose également d’une boutique outlet en ligne. Notre objectif est de limiter à l’avenir les inscriptions aux personnes parrainées.»
Les grandes marques utilisent cette méthode pour déstocker leurs collections dis- crètement, sans nuire à leur image, puisque les prix bradés ne sont pas référencés. «Les produits proposés sont souvent issus de la collection précédente, mais de plus en plus de marques nous proposent également des produits de la collection actuelle», souligne Arthur Dauchez, patron d’eboutic.ch.
eboutic.ch propose aussi du high-tech, du design et de l’aménagement, mais la pré- férence de la clientèle va, globalement, aux ventes de mode et de lingerie. La majorité des membres de ces sites sont des femmes, actives et âgées de 20 à 45 ans.
Parmi les marques les plus recherchées: les italiennes Gucci, Versace et Dolce & Gabbana, la française Lacoste ou encore les américaines Guess et Diesel. «Plus la marque est connue, plus son impact en vente privée est positif», assure Arthur Dauchez.
«Mais la clientèle raffole aussi de celles qui ne bénéficient pas d’une très grande présence en Suisse, précise David Burgener chez FashionFriends. Les produits de la marque américaine Abercrombie & Fitch, par exemple, créent à chaque fois l’émeute avec des centaines de membres connectés au lancement de l’offre et des centaines d’articles vendus en quelques minutes.»
Principaux inconvénients: celui, classique de la vente en ligne, de ne pas pouvoir voir ou toucher le produit et les délais de livraison, à la merci des marques, qui peuvent atteindre trois semaines. Pas de problème pour Corinne, mère de famille de 38 ans installée à Gen- thod (GE), inscrite à tous les sites suisses: «J’achète peu de vêtements pour moi. Je dépense principalement pour mes enfants, mon mari et la maison.»
Une chose est sûre, le marché a de l’avenir, au vu des chiffres d’affaires réalisés par les différents sites. Ainsi, lancé en été 2009, le site My-Store enregistre plus de 400 nouveaux membres par jour et revendique un chiffre d’affaires de 500 000 francs par mois. David Burgener renchérit. «En termes de chiffre d’affaires, les ventes privées ne représentent qu’une toute petite partie de l’e-commerce en Suisse. Mais ce marché grandit près de cinq fois plus vite que le marché traditionnel.»
Un jour un produit
L’iPhone 4 proposé en exclusivité avant son arrivée dans les rayons suisses. C’est le dernier coup du site QoQa, qui a fait un millier d’heureux pour une centaine de milliers de connectés. Le signe particulier de ce site créé en 2006: une seule vente à la fois, renouvelée quasiment chaque jour, sauf celle du vendredi qui dure jusqu’au dimanche soir. En vrac, la deuxième semaine de juillet, QoQa a proposé un sac à dos, une station météo, un pèse-bagage, des écouteurs et de la syrah marocaine.
«J’envisage de lancer un produit le dimanche», sourit le patron, Pascal Meyer. Qui as- sure que les rabais proposés sur son site sont «beaucoup plus importants que ceux des sites de vente privée» et attribue une grande partie de son succès au ton décalé, «proche du client», véhiculé par QoQa. «Et pas besoin d’être membre!»
L’année dernière, le site a réalisé un chiffre d’affaires entre 7 et 8 millions de francs et emploie une dizaine d’employés. «La marge de progression est encore très importante, souligne Pascal Meyer. La Suisse alémanique ne représente pour l’instant que 10% de notre chiffre d’affaires.»
Cash back
Ils s’appellent iGraal, Fabuleos, Ebuyclub ou encore Cashstore. Tous ces sites propo- sent aux internautes de leurs reverser une partie des sommes qu’ils dépensent sur le web en euros sonnants et trébuchants. Très largement utilisé aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, ce phénomène fait ses premiers pas en Europe continentale, notamment en France.
Comment ça marche? Les sites de cash back fonctionnent un peu comme les compa- rateurs de prix. Lorsqu’un internaute cherche un produit, il se voit proposer une liste de boutiques partenaires, offrant l’article en question. «En tant que fournisseur de clients, nos partenaires nous reversent une commission pour chaque client que nous leur apportons, explique Alexis de Charentenay, directeur général de Cashstore (650 000 membres). Habituellement, les comparateurs de prix encaissent l’intégralité de cette commission. Nous, nous en reversons une partie à l’acheteur, pas sous forme de points ou de miles, mais sous forme d’argent liquide que nous versons sur son compte en banque dès que la somme atteint 15 euros.»
Chaque site de cash back recense entre 400 et 1000 e-boutiques partenaires, telles que la Fnac, Cdiscount, Amazon, Yves Rocher, Pixmania ou encore Rueducommerce. Les remises moyennes sont de l’ordre de 5 à 6% du prix de l’achat hors TVA et hors frais de livraison. «Pour les cosmétiques ou le textile, cette remise peut s’élever jusqu’à 30%», se félicite Alexis de Charentenay.
Malheureusement, l’absence de sites de cash back suisses empêche les internautes helvétiques de bénéficier pleinement du système. «Avant d’acheter sur notre site, les acheteurs doivent bien vérifier que les boutiques partenaires livrent en Suisse, précise Alexis de Charentenay. Si ce n’est pas le cas, ils ne peuvent profiter de notre offre.»
Encore un effort
Les vendeurs au défi
Pour pleinement satisfaire leurs clients, les boutiques virtuelles doivent s’améliorer. Par exemple sur le droit à la rétractation. «En Suisse, la possibilité pour un client d’annuler sa commande, sans avoir à donner de raison, n’est pas inscrite dans la loi sur le commerce de détail, contrairement à ce qui se fait dans l’Union européenne, rappelle Peter Düggeli de Comparis. C’est pourquoi de nombreux sites suisses re- fusent cette possibilité aux clients.»
Sur les 120 sites d’e-commerce analysés par Comparis, la moitié n’offre pas la pos- sibilité de se rétracter. Néanmoins, sous l’influence de boutiques étrangères, les e- vendeurs adoptent de plus en plus les standards européens. «Globalement, les bou- tiques d’e-commerce répondent de mieux en mieux aux attentes des clients, tant en termes de sécurité que de convivialité, précise Peter Düggeli. Néanmoins, des améliorations sur le droit des consommateurs seraient encore les bienvenues pour de nombreux sites.»
Et 101 sites sur les 120 analysés par Comparis se chargent de la gestion du retour de produits défectueux sous garantie. Les autres laissent le client se débrouiller avec le fabricant. Un problème qui n’inquiète pas Alain Laidet, commissaire général des Salons e-commerce de Genève et de Paris: «La profession d’emarchand demeure un métier neuf, où tout reste à faire autant du côté marchand que du côté consomma- teur. Les sites évoluent très vite, en particulier au niveau de la afin de pouvoir gérer et livrer de plus en plus de commandes. Bientôt, ils géreront tous les cas de garantie et livreront tel jour à telle heure, sans retard.»
Axel Marguet, fondateur de cigares.ch, loue la qualité du service postal suisse: «Depuis notre création en septembre 2007, aucun de nos colis n’a été perdu, ni même abîmé. La Poste est un service de première qualité.» Néanmoins, certains acteurs de l’e-commerce fustigent l’absence d’une réelle concurrence face au géant jaune, qui ralentit le développement du secteur en Suisse.
Par Albertine Bourget, Bertrand Beauté
|
Paru le 15 Septembre dans L'hebdo
Pour se repérer dans la jungle du commerce en ligne «L’Hebdo» a selectionné quelques vendeurs, dans tous les domaines. Bonnes affaires en vue.
Supermarchés
Deux supermarchés en ligne se disputent le marché suisse: LeShop.ch et Coopath- ome.ch. Les deux enseignes proposent à peu près le même nombre d’articles – en- viron 13 000 – et des conditions générales de vente similaires. A noter la possibilité chez LeShop de passer ses commandes depuis son iPhone. Les deux sites exigent une inscription et offrent différents modes de paiement (cartes de crédit,bulletin de versement, PostFinance).
Culture
Derrière les géants américain (Amazon), français (Fnac) et allemand (Weltbild), plus- ieurs acteurs suisses se disputent le marché en ligne des livres, DVD et autres CD. Payot.ch propose en ligne une large gamme de livres, avec l’avantage d’offrir la pos- sibilité de payer par carte de crédit, au magasin ou par facture. Lelivre.ch, avec une collection de 450 000 livres en français, 450 000 en allemand et 700 000 en anglais propose le plus grand catalogue de Suisse. Au-delà de 70 francs de commande, le site offre la livraison, un cadeau appréciable. Au rayon bandes dessinées, bdnet.com dispose d’un large choix qui ravira les spécialistes.
Vêtements
Côté garde robe, les sites de vente privée proposent certainement les meilleurs rap- ports qualité-prix. En Suisse, Eboutic.ch, qui table sur 800 000 membres d’ici à la fin de l’année, FashionFriends.ch, My-Store.ch et MyPrivateBoutique.ch se partagent le marché. A noter que les sites suisses doivent faire face à la concurrence du français Showroomprive (75 millions de chiffre d’affaires en 2009), qui livre en Suisse depuis près d’un an. Pour les enfants, le site spécialisé Vertbaudet.ch propose une large gamme de vêtements pour tous les âges. Le géant français La Redoute possède par ailleurs une enseigne suisse(laredoute.ch), riche d’une large gamme. Côté casual, le site usine23.com propose des chaussures très variées à des prix intéressants, notamment pour les grandes tailles.
Sports
Sport.ch propose une large gamme de matériel destiné aux athlètes, et cela dans la plupart des activités sportives. A noter la possibilité pour le client de se rétracter dans les sept jours et la livraison offerte dès 80 fr. d’achat. Le paiement s’effectue par carte ou virement bancaire. Pour les accros du football, madeinsport.com et footcenter.fr disposent de nombreux produits de toutes marques. Niveau cyclisme, le site le plus pointu dans le domaine est sans doute chainreactioncycles.com qui propose une gamme pléthorique de pièces et accessoires, à des prix souvent imbattables.
Aménagement
De nombreuses grandes enseignes proposent achat et livraison en ligne, telles que Ikea.com, Fly.ch ou encore Conforama.ch. A côté de ces géants, Pfister.ch propose des meubles de gamme supérieure (avec des prix supérieurs également). Coop et Migros disposent de leur propre enseigne de meubles, respectivement Toptip.ch et Micasa.ch. Moins design que le site Ikea, Toptip.ch et Micasa.ch n’en sont pas moins faciles d’utilisation. Vac.ch, basé à La Chaux-de-Fonds, vend également des meubles pour toute la maison.
Ventes aux enchères
Les sites d’enchères sont incontestablement des endroits où surfer pour qui veut faire de bonnes affaires. En Suisse, le site Ricardo.ch, basé à Zoug, s’offre la part du lion en trustant pas loin de 90% du marché helvétique, loin devant son concurrent américain eBay.
Comparateurs
Pour trouver le site internet qui propose le meilleur prix pour un produit donné, rien de tel que les sites agglomérant qui comparent l’ensemble des boutiques en ligne. Facile à utiliser, toppreise.ch s’avère très performant lorsqu’il s’agit de comparer les prix du matériel hi-fi, télé, informatique, téléphone, GPS et photo. Comparis.ch ajoute la possibilité de comparer les assurances maladie, les cartes de crédit ou encore les offres de leasing automobile. Niveau voyage, Opodo.fr, promovols.com ainsi que de nombreux autres sites permettent de comparer les prix des vols de l’ensemble des compagnies aériennes pour une destination donnée.
Interview
«Le shopping mobile va exploser»
DOMINIQUE LOCHER ÉVOQUE LA STRATÉGIE DE L’ÉPICERIE EN LIGNE ET SA VISION DU COMMERCE DE DÉTAIL.
Pensez-vous que l’e-commerce est arrivé à maturité en Suisse?
Non, le potentiel de croissance demeure énorme. En Suisse par exemple, le marché du détail pèse environ 36 milliards de francs. En cumulant, notre chiffre d’affaires et celui de notre principal concurrent, nous représentons à peine 0,6% de ce marché. Par comparaison, en Angleterre, les épiceries en ligne s’accaparent 2,2% du marché et leur croissance reste à deux chiffres. Je pense donc que nous devrions maintenir une croissance importante pendant encore plusieurs années. En 2009, notre chiffre d’affaires s’est apprécié de 18% par rapport à 2008, à 132 millions de francs. Dans le même temps, nous avons conquis un peu moins de 40 000 nouveaux clients.
Comment se positionne la Suisse par rapport aux autres pays européens?
Nous sommes numéro deux du commerce de détail en ligne, assez loin derrière l’Angleterre, mais devant l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou la France. L’Angleterre a pris de l’avance pour plusieurs raisons: dès le début du commerce en ligne, les grands groupes de distribution ont intégré cette forme de commerce, comme un autre canal de distribution, alors que leurs homologues continentaux ont laissé ce marché à des «pure players» (acteurs purs). Par ailleurs, je suppose que la congestion de Londres a beaucoup joué pour le commerce en ligne dans ce pays.
Le Shop a lancé, au début de 2010, une application iPhone. S’agit-il d’un gadget ou d’un véritable objet de développement?
Nous croyons énormément au développement du shopping mobile. Lors de la fonda- tion de LeShop, en 1997, l’objectif était de comprimer un supermarché de 5000 m2 dans un ordinateur. Aujourd’hui, nous souhaitons aller encore plus loin, en offrant un format de poche. Nous avons choisi l’iPhone car, parmi nos clients, une personne sur quatre possède cet appareil. Les autres smartphones ne présentent pas, aujourd’hui, un véritable potentiel de marché. Je ne sais pas si nous développerons un jour des applications pour Androïd ou BlackBerry. Quoi qu’il en soit, depuis son lancement en janvier 2009, notre application a été téléchargée plus de 150 000 fois, ce qui est énorme. Au premier semestre 2010, la contribution à notre chiffre d’affaires des com- mandes via cet appareil s’élève déjà à 4%.
DOMINIQUE LOCHER
Directeur Marketing et Ventes chez LeShop.ch
LE SHOP.CH
Quatre millions de chiffre d’affaires en 1999, 132 millions en 2009 et 150 millions attendus pour 2010. En une dizaine d’années, Le Shop.ch s’est imposé comme le leader suisse de l’alimentation en ligne, loin devant Coop@home, son concurrent numéro un qui a réalisé des ventes pour 67 millions en 2009.
Lire également: E-shopping : les bonnes affaires du net
Méthode de vente : les nouvelles tendances du commerce en ligne
Tags: Commerce en ligne, meilleurs sites, sélection, e-shopping
Par Albertine Bourget, Bertrand Beauté
|
Paru le 1 Septembre dans Marie claire, édition suisse
Vous aimez la mode et les marques mais n'avez pas les moyens de vos envies ? Voici quelques adresses et bons plans particulièrement adaptés !
Les «prix de lancement»
Le concept : en plus des soldes et des ventes flash de type «Tout à 60% aujourd'hui», guettez aussi les rabais «lancement». Il s'agit de baisses significatives offertes pendant quelques jours, à l'arrivée des nouvelles collections. Cette pratique très courante en France commence à se répandre. Morgan de Toi le fait par exemple, et l'on peut donc acheter des pièces «top trend» à prix tout doux.
Les ventes privées
Le concept : proposer des produits de marque à prix réduits (entre -30% et -80%). Ces ventes ont lieu soit via Internet. soit «physiquement» dans un cadre événementiel. Le stock est limité et la durée de la vente oscille de deux à quatre jours. Pour pouvoir participer à ces événements, il faut être membre d'un cercle de privilégiés (soit sur inscription soit par un système de parrainage). En Suisse, le site Fashion Friends organise avec un succès croissant des ventes «physiques» un samedi par mois à Langenthal, tandis que le très international GoldenCaravan propose plusieurs événements par année à Zurich, Genève et Lausanne! www.QOldencaravan.net
|
Paru le 1 Septembre dans Market
Le concept des ventes privées a rapidement séduit les internautes en Suisse.
Comparable, aux « Outlets » américains, les sites de ventes privées en ligne font fureur en Europe. Depuis 2007. eboutic.ch s'est fait une place sur le marché suisse. La société lausannoise, co-fondée par Arthur Dauchez, propose à ses membres des ventes de produits de marques à des prix décotés.
Un concept particulier
Le site organise des ventes dans divers domaines, tels que le prêt-à-porter, les cosmétiques, les jouets et l'équipement pour la maison. Les achats sont effectués par un système sécurisé, les colis sont acheminés par la poste dans un délai de 30 jours et le délai de retour est de 7 jours. Les membres sont informés des ventes à venir grâce à un service d'emails promotionnels. « Une relation privilégiée avec plus de 200 marques partenaires nous permet de proposer à nos membres des rabais de 30 à 80% par rapport aux prix magasins », explique son directeur, Arthur Dauchez. Les marques profitent ainsi du destockage rapide et c'est un bon outil marketing. Les articles démarqués sont alors accessibles à un public plus large et fidélisent de nouveaux clients.
Les clés de la réussite
Sur le modèle de www.vente-privee.com en France, eboutic.ch a pu rapidement convaincre les marques et fidéliser un maximum de clients avant l'arrivée de la concurrence. Les prix cassés, les évolutions technologiques et la notoriété croissante de cette société dynamisent les ventes et les partenariats avec les marques. L'e-commerce concernant désormais toutes les catégories sociales, les vente privées en ligne semblent promises à un bel avenir.
Des chiffres qui explosent
Le chiffre d'affaires de l'entreprise a connu une croissance de 400% entre 2008 et 2009 pour atteindre 7 millions de francs. La direction s'attend encore à une progression de son résultat opérationnel avec une croissance à trois chiffres cette année. eboutic.ch revendique 800'000 visiteurs par mois et une base de 650'000 membres à la fin juin 2010, contre 300'000 fin 2009.
L'e-commerce est aujourd'hui une réalité et attire de plus en plus d'internautes en suisse où les ventes sur ce marché ont générées plus de 6 milliards de francs en 2009. Néanmoins, l'e-commerce helvétique représente pour l'instant seulement 6% du commerce de détail contre 12% en Europe. Grâce à l'arrivée des applications pour appareils électroniques, les ventes en ligne devraient connaître un fort développement en Suisse dans les cinq ans à venir, avec des estimations de 50 à 100% de croissance d'ici à 2015.
En 2009, eboutic.ch a ouvert un bureau à Zürich et le site actuellement disponible en français et en allemand. Dans le but de conquérir de nouvelles parts de marché, la plateforme sera déclinée en version anglaise et italienne. En 2008, la société a annoncé une levée de fonds de 1 millions d'euros auprès du fonds d'investissement français Alven Capital, lui permettant de poursuivre ses objectifs stratégiques : maintien du leadership, élargissement des services personnalisés et développement de l'offre sur le marché.
Mais eboutic.ch n'est pas seule ! Outre son concurrent alémanique Fashion Friends, deux nouvelles sociétés basées à Genève ont ouvert leur club. My-store, lancée en juillet 2009, comptait déjà 120'000 membres après six mois de ventes. Plus récemment, Myprivateboutique.ch a ouvert un site qui regroupe à la fois ventes privées et boutique en ligne spécialisées dans le secteur du luxe, et malgré un lancement tardif, les chiffres et l'offre sont déjà prometteurs. Mais la concurrence arrive aussi de l'étranger. Le site français Showroomprive.com, par exemple, effectue désormais des livraisons dans toute la Suisse.
Par Manon Boulachin
|
Paru le 8 Avril dans 24h
Qwine.ch est le portail de qoqa.ch permettant d'acheter des vins à prix réduits. La durée de l'offre est limitée.
La tentation de l'achat superflu
« J'achète, j'achète pas ? » Si l'acheteur potentiel devait se montrer hésitant, tout est conçu pour qu'il finisse par craquer. A commencer par l'affichage en bonne place du temps et du stock restant... Des méthodes que Mathieu Fleury, secrétaire général de la Fédération romande des consommateurs, compare volontiers à celles qui font le succès é et le piège pour l'acheteur - les soldes. « Ce genre de méthodes peut pousser les gens à acquérir des biens dont ils n'ont pas besoin, prévient-il. Particulièrement sujets à l'endettement, les jeunes s'avèrent les plus perméables à ces techniques marketing, érigées ici au rang de business plan.»
LIVE-SHOPPING
Des remises jusqu'à 80% sur des produits griffés ou high-tech pour si se décide vite, très vite. Cette nouvelle forme d'achat en ligne connaît un succès exponentiel. Mais prudence, elle favorise les comportements compulsifs.
« Un truc inutile et qui sert à rien... M'en faut absolument deux! » C'est en ces termes que « lince77 » a passé commande en ligne d'un T-shirt peu banal, intégrant une guitare électrique. L'intéressé s'est manifesté à peine l'objet fut-il mis en vente sur qoqa.ch. Peu après minuit ...
Pas de quoi étonner Pascal Meyer, fondateur du site, créé en 2005 déjà. Au contraire: « Nos ventes atteignent un pic exceptionnel entre minuit et 1 h du matin », rapporte-t-il.
« Une bataille avec les fournisseurs »
Voilà qui laisse deviner l'ampleur du phénomène dit de live-shopping. Ou de club-shopping, un concept identique à la différence que l'inscription est obligatoire. Le principe: acheter à prix cassés des produits dont la quantité et la disponibilité se révèlent très restreintes. Jusqu'à un seul article par jour pour qoqa.ch, qui a écoulé ce jour-là la quasi-totalité de son stock de T-shirts loufoques.
Il faut dire que la remise de 50% offerte sur le T-shirt (29 francs au lieu de 59 francs), se veut imbattable. Dans ses bureaux de Bussigny, Pascal Meyer y veille « En amont, nous livrons une vraie bataille avec les fournisseurs. Notre offre doit être la meilleure du Net et d'ailleurs », déclare celui qui s'autoproclame avec humour « Robin des Bois des bonnes affaires ». une exigence qui paie. Depuis l'importation avant-gardiste du concept depuis les Etats-Unis en 2005, et en dépit d'une « très faible » marge prélevée sur la marchandise, la société a vu son chiffre d'affaires bondir de 400 000 francs à plusieurs millions de francs. De quoi procurer du travail à une dizaine de collaborateurs.
Une formule win-win. Y compris pour les marques, toujours plus enclines à faire le premier pas, qui trouvent là un moyen discret de liquider leurs invendus. « Leur but est parfois de provoquer un buzz, ou de faire simplement de la pub. car il y a des chances que ceux qui ratent notre offre se rendent chez le fournisseur.»
Douze sites de plus l'an dernier
Site à l'esprit communautaire et décalé qoqa.ch totalise 90 000 membres et 70 000 visites quotidiennes. Une affluence « énorme », qui n'e,pêche pas Pascal Meyer de surveiller de près l'évolution de la concurrence. rien que l'an dernier, une douzaine de sociétés de live-shopping ont vu le jour. « Plusieurs par mois font leur apparition », observe Peter Düggeli, rédacteur auprès de comparis.ch. Une jungle féroce, où les nouvelles recrues risquent à tout moment la déconfiture.
A condition de savoir se raisonner (lire ci-contre), l'acheteur est le vrai gagnant de cette émulation. Une remise de 30%, de 50%, voire de 80%: même avec les frais d'expédition d'une dizaine de francs, il réalise de bonnes affaires. Mais mieux vaut être réactif: « Le gros de nos ventes se conclut le premier jour », assure Laure de Gennes, confondatrice de eboutic.ch, une plate-forme chère aux femmes actives de 25 à 40 ans qui « recherchent des marques » et « qui n'ont pas forcément le temps d'aller faire les boutiques le week-end ». Et elles sont nombreuses: le site didélise 450 000 internautes.
Par Estelle Trisconi
|
Paru le 7 Avril dans Largeur.com
Sur la centaine de sites qui se lancent en Suisse chaque mois, 5% seulement rentabilisent leur activité. Le secret ? Être le premier dans son domaine et fidéliser la clientèle avant que des concurrents ne fassent leur apparition.
Malgré l’essor important de la nouvelle économie, peu d’entreprises font de l’argent sur inter- net. Au niveau international, on cite souvent EasyJet, Nespresso ou Dell, mais à l’échelle locale, les belles histoires sont plus rares. En Suisse, Eboutic.ch figure parmi les exemples de succès récents. Le site organise des ventes privées de produits de marques dans divers domaines tels que le prêt-à-porter, les accessoires de mode, l’équipement pour la maison, les jouets, etc. «Une relation privilégiée avec plus de 200 marques partenaires nous permet de proposer des prix de 30% à 80% de moins par rapport au prix magasin», explique son directeur Arthur Dauchez.
Lancée en 2007, l’entreprise emploie aujourd’hui une trentaine de personnes, dont les deux- tiers ont été engagées l’an dernier. Une année 2009 durant laquelle elle a déjà atteint l’équilibre économique et enregistré un chiffre d’affaires de 7 millions de francs. « Notre croissance est de 400% par rapport à 2008 et nous attendons encore une croissance à trois chiffres cette année.» Pas besoin de payer pour s’inscrire sur Eboutic. Le site gagne de l’argent seulement lorsque ses visiteurs en dépensent: une marge est prise sur les ventes, comme dans un magasin.
L’entreprise cible uniquement les Suisses (âge moyen 25-45 ans), qui sont d’ailleurs déjà 350’000 a être inscrits. « Le nombre d’adhérents va inévitablement augmenter, se réjouit le CEO. Car la génération Web — les jeunes nés après 1980 — commence à gagner sa vie et avoir un pouvoir d’achat important.»
Le principal avantage de l’entreprise est d’avoir été le premier site de ventes privées en ligne en Suisse: «Lorsque nous avons créé ce concept, il a suscité l’intérêt des journalistes, qui en ont beaucoup parlé.» Par la suite, le bouche-à-oreille — principal canal de marketing — a fait son effet.
Être pionnier
Première « épicerie en ligne », rachetée par Migros, LeShop dégage des bénéfices depuis trois ans, qui sont totalement réinvestis dans son développement. En 2009, l’entreprise a enregistré un chiffre d’affaires de 132 millions de francs, contre 67 millions pour son concurrent Coop@home. Les deux entreprises proposent près de 13’000 produits, principalement alimentaires. Leur client cible? La jeune femme active, mère de famille, qui n’a pas le temps de faire ses courses au supermarché.
Chez LeShop.ch, le caddie moyen est de 228 francs contre 120 francs chez Coop. Comment LeShop (qui détient 67% du marché) maintient-il sa position de leader? « Nous avons commencé trois ans avant notre concurrent, répond le responsable marketing Dominique Locher. Trois années qui n’ont pas très bien marché, mais durant lesquelles nous avons pu nous perfectionner, apprendre de nos erreurs, sans nous soucier de la concurrence.» Les clients prennent leurs habitudes et, si le service est bon, ne veulent ensuite pas changer de fournisseur.
L’histoire de l’entreprise explique aussi son succès. « Avant notre rachat, nous devions nous battre seuls contre les géants Migros et Coop. Nos emplois et nos salaires étaient en jeu, ce qui motive énormément une équipe. Chez Coop@home, au contraire, les employés pouvaient dès le début se reposer sur la structure du groupe.»
Swissquote
La première banque en ligne du pays, compte 130’000 clients pour un chiffre d’affaires d’environ 100 millions de francs en 2009. L’entreprise propose une plate-forme de trading, et se rému- nère sur les transactions, ainsi que par les revenus classiques des banques: taux d’intérêts, frais de dépôts, etc.
Aujourd’hui leader suisse, avec 50% des parts du marché, le site a également bénéficié de l’effet de pionnier puisqu’il était en 1997 le premier portail d’information financière en Suisse. Ensuite, «pour ceux qui essaient d’exploiter le même créneau, c’est plus difficile et les inves- tissements marketing sont bien plus importants.», résume Marc Bürki, CEO et cofondateur de l’entreprise.
Proximité
Autre exemple de réussite suisse du commerce en ligne: le site d’enchères Ricardo.ch. Lorsqu’il arrive sur le marché en 1999, son concurrent américain eBay est déjà présent sur la toile helvétique. Ricardo a pu se faire une place — de choix puisqu’il occupe aujourd’hui 90% du marché suisse — en misant sur la proximité: « Par exemple, nous avons une version fran- cophone du site, ce qu’eBay n’a pas jugé nécessaire, estimant que le marché suisse romand n’était économiquement pas assez intéressant», explique Heiner Kroke, directeur de Ricardo.ch.
Ricardo.ch a plusieurs sources de revenus, toujours facturés aux vendeurs: frais de publications, frais de clôture et options de publications. Des transactions qui lui permettent d’enregistrer, en 2009, un chiffre d’affaires de 600 millions de francs et une croissance à deux chiffres. Avec une clientèle très variée. « L’âge moyen de nos membres est de 40 ans, mais certains sont beaucoup plus âgés. Presque 20% ont plus de 55 ans.»
Les clés du succès
Un site ergonomique et de qualité, un bon service client, un modèle économique orienté vers le long terme, une clientèle de proximité et, surtout, une situation de pionnier dans son do- maine. Tels sont les principaux éléments de succès évoqués par les spécialistes du secteur. « Sur la centaine de sites internet se créent chaque mois, seuls 5% gagneront véritablement de l’argent, 15-20% vont vivoter, tandis que les autres fermeront en douceur », évalue Mar- tin Demierre de TouchMind.com, une entreprise spécialisée dans la création de sites et le développement de stratégies online. Et le spécialiste d’ajouter que le secteur de la vente en ligne va représenter, dans moins de cinq ans, jusqu’à 15% du commerce de détail, comme en Angleterre, contre 6% actuellement en Suisse: « Cette marge de croissance explique pourquoi, à ma connaissance, peu de sites de vente en ligne se cassent véritablement la figure.»
David Sadigh, directeur associé d’IC-Agency, société spécialisée dans le marketing en ligne, évoque de son côté le boom de l’internet nomade. Des marques fortes, à l’instar de Swiss- quote ou LeShop en Suisse — leurs applications iPhone figurent parmi les plus téléchargées du pays — partent avec un avantage compétitif dans la course qui déterminera les leaders de l’internet mobile. En effet, la clientèle nomade se tournera vers des marques connues, qui rassurent et inspirent confiance, et qu’elle fréquente déjà avec un haut niveau de satisfaction dans le monde digital.
Pourtant, tous restent convaincus que le réseau ne va pas remplacer le commerce de prox- imité. « Parce qu’internet est surtout utile pour les personnes qui n’ont pas la possibilité de se rendre directement dans les magasins, comme aux Etats-Unis par exemple, répond Martin Demierre. Les gens ont besoin de voir les produits, de les toucher, de les essayer, et surtout d’avoir un endroit où se rendre et un interlocuteur à qui parler en cas de problème.»
Par Anne Hemmer
|
Paru le 1 Avril dans Entreprise
Sur la centaine de sites internet lancés en Suisse chaque mois, 5% seulement rentabilisent leur activité. Leur secret? Ils sont les premiers dans leur domaine et, grâce à la qualité de leur offre et de leur interface, fidélisent la clientèle avant que des concurrents ne fassent leur apparition.
Malgré l'essor de la nouvelle économie, peu d'entreprises gagnent de l'argent sur internet. Au niveau international, on cite souvent EasyJet, Nespresso ou Dell; à échelle plus réduite, les belles histoires sont plus rares.
En Suisse, eboutic.ch figure parmi les exemples de succès récents. Le site organise des ventes privées de produits de marques dans divers domaines tels que le prêt-à-porter, les accessoires de mode, l'équipement pour la maison, les jouets, etc.
Lancée en 2007, l'entreprise emploie aujourd'hui une trentaine de personnes, dont les deux tiers ont été engagées l'an dernier. c'est d'ailleurs en 2009 qu'elle a atteint l'équilibre économique et enregistré un chiffre d'affaires de 7 millions de francs. « Notre croissance est de 400% par rapport à 2008 et nous attendons encore une croissance à trios chiffres cette année », précise Arthur Dauchez, directeur d'eboutic.ch
Le site cible uniquement les Suisses (âge moyen 25-45 ans), qui sont d'ailleurs déjà 350 000 à s'y être inscrits. « Le nombre d'adhérents va augmenter », se réjouit Arthur Dauchez. « La génération web - les jeunes nés après 1980 - commence à gagner sa vie et à avoir un certain pouvoir d'achat.»
Le principal avantage de l'entreprise est d'avoir été le premier site de ventes privées en ligne: « Lorsque nous avons créé ce concept, il a suscité l'intérêt des journalistes, qui ont beaucoup parlé. » par la suite, le bouche-à-oreille - principal canal de marketing - a fait son effet.
ÊTRE PIONNIER
Première « épicerie en ligne », rachetée par Migros, LeShop dégage des bénéfices depuis trois ans. Ils sont totalement réinvestis dans son développement. En 2009, l'entreprise a enregistré un chiffre d'affaires de 132 millions de francs, contre 67 millions pour son concurrent Coop@home. Lea deux entreprises proposent près de treize mille produits, principalement alimentaires. Leur clientèle cible? La femme active, mère de famille, qui n'as pas le temps de faire ses courses. chez LeShop.ch, le caddie moyen est de 228 francs contre 120 francs pour Coop. comment LeShop (qui détient 67% du marché) maintient-il sa position de leader? « Nous avons commencé trois ans avant Coop », répond Dominique Locher. « Trois années difficles, mais durant lesquelles nous avons pu nous perfectionner, apprendre de nos erreurs, sans nous soucier de la concurrence ». Les clients prennent leurs habitudes et, si le service est bon, préfèrent ne pas changer de fournisseur.
L'histoire de l'entreprise explique que aussi son succès. « Avant notre rachat, nous devions nous battre seuls contre les géants Migros et Coop. Nos emplois et nos salaires étaient en jeu, ce qui motive énormément une équipe. Chez Coop@home, on pouvait dès le début se reposer sur la structure du groupe ».
Swissquote, premiére banque en ligne du pays, compte cent trente mille clients pour un chiffre d'affaires d'environ 100 millions de francs en 2009. L'entreprise propose une plate-forme de trading et se rémunère sur les transactions, ainsi que par les revenus classiques des banques: taux d'intérêts, frais de dépôts, etc.
Aujourd'hui leader en Suisse, avec 50% des parts de marché, le site a également bénéficié de l'effet de pionnier puisqu'il était en 1997 le premier portail d'information financière de Suisse. « Pour les nouveaux arrivants qui essaient d'exploiter le même créneau, c'est plus difficile et les investissements marketing sont plus substantiels », résume Marc Bürki, CEO et cofondateur de l'entreprise.
PROXIMITE
Autre exemple de réussite suisse du commerce en ligne: le site d'enchères Ricardo.ch. Lorsqu'il arrive sur le marché en 1999, son concurrent américain eBay est déjà présent sur la toile helvétique. Ricardo a pu se faire une place - de choix puisqu'il domine aujourd'hui le marché suisse avec 90% des parts - en misant sur la proximité: « Par exemple, nous avons une version francophone du site, ce qu'eBay n'a pas jugé nécessaire, estimant que le marché suisse romand », explique Heiner Krobe, directeur de Ricardo.ch.
L'entreprise a plusieurs sources de revenus: frais de publication, frais de clôture, options de publication, toujours facturés aux vendeurs.Des transactions qui lui ont permis d'enregistrer en 2009 un chiffre d'affaires de 600 millions de francs et une croissance à deux chiffres. Avec une clientèle très variée: « L'âge moyen de nos membres est de 40 ans, mais certains sont beaucoup plus âgés. Près de 20% ont plus de 55 ans ».
Les clés du succès
Un site ergonomique et de qualité, un bon service client, un modèle économique ancré dans le long terme, une clientèle de proximité et, surtout, être pionnier dans son domaine. Tels sont les principaux facteurs de succès avancés par les spécialistes du secteur. « Sur la centaine de sites internet qui se créent chaque mois, seuls 5% gagnent de l'argent, 15-20% vivotent, tandis que les autres cessent leur activité en douceur » évalue Martin Demierre, de TouchMind.com, une entreprise spécialisée dans la création de sites et le développement de stratégies online. Et le spécialiste d'ajouter que le secteur de la vente online représentera, dans moins de cinq ans, jusqu'à 15% du commerce de détail, comme en Angleterre, contre 6% actuellement en Suisse: « Cette marge de croissance explique pourquoi, à ma connaissance, peu de sites de vente en ligne échouent ».
David Sadigh, directeur associé d'IC-Agency, société spécialisée dans le marketing en ligne, évoque de son côté le boom de l'internet nomade. Des marques fortes, à l'instar de Swissquote ou de LeShop, en Suisse - leurs applications iPhone sont parmi les plus téléchargées du pays - partent avec un avantage compétitif dans la course qui déterminera les leaders de l'internet mobile. En effet, la clientèle nomade se tournera vers des marques connues, qui rassurent et inspirent confiance et qu'elle fréquente déjà avec un haut niveau de satisfaction dans le monde digital. Pourtant, tous restent convaincus qu'internet ne va pas remplacer le commerce de proximité. « Parce que les Suisses habitent près des commodités et qu'internet est surtout utile pour les personnes qui n'ont pas la possibilité de se rendre directement dans les commerces, comme aux Etats-Unis, par exemple, répond Martin Demierre. « Les gens ont besoin de voir les produits, de les toucher, de les essayer et surtout d'avoir un endroit où se rendre et un interlocuteur à qui parler en cas de problème ».
Par Anne Hammer
|